Le procureur du tribunal de grande instance de Ouahigouya, Lamine Kaboré, a annoncé le dimanche 23 avril qu’environ 60 civils ont été tués le jeudi dernier dans le nord du Burkina Faso par des individus en tenue de l’armée.
Lamine Kaboré, a écrit dans un communiqué avoir été informé par la gendarmerie de la ville que dans le village de Karma, situé dans la province du Yatenga, une soixantaine de personnes auraient été tuées par des personnes arborant des tenues des forces armées nationales.
« Des blessés ont été évacués et sont actuellement pris en charge au sein de nos structures de santé », a-t-il ajouté, tout en précisant avoir donné les instructions nécessaires en vue d’élucider et d’interpeller toutes les personnes qui y sont impliquées.
Il a par la suite lancé un appel à toutes les personnes qui disposeraient d’informations sur ces faits à les divulguer aux autorités.
Certains rescapés ont affirmé que « plus d’une centaine de personnes à bord de motocyclettes et de pick-up ont fait une descente jeudi dernier à Karma. Des dizaines d’hommes et de jeunes ont été exécutés par ces hommes vêtus de tenues militaires ». Ces survivants ont évoqué un bilan « avoisinant les 80 morts ».
Il faut noter que ce massacre est intervenu une semaine après la mort de six soldats et 34 Volontaires pour la défense de la patrie (VDP, supplétifs civils de l’armée), tués lors d’une attaque de djihadistes présumés près du village d’Aorema, à une quinzaine de kilomètres de Ouahigouya.
Bamba Doukary
