Le Tribunal de première instance d’Abidjan-Plateau a tranché, ce jeudi 22 mai, dans l’affaire opposant Mme Valérie Yapo aux instances dirigeantes du Parti démocratique de Côte d’Ivoire – Rassemblement démocratique africain (PDCI-RDA). Dans son jugement, la juridiction a déclaré sans objet les requêtes introduites visant la suspension des organes du parti et la désignation d’un administrateur provisoire.
Cette décision intervient dans un contexte de tensions internes au sein de l’un des plus anciens partis politiques de Côte d’Ivoire, à la suite de l’élection de M. Tidjane Thiam à la présidence du PDCI-RDA. Contestée par une frange minoritaire du parti, cette élection avait donné lieu à une série de recours judiciaires, dont celui déposé par Mme Valérie Yapo.
En déclarant les demandes sans objet, le tribunal a ainsi considéré qu’il n’y avait pas lieu de statuer sur la mise en place d’une administration provisoire ou sur la suspension des organes actuels du parti, confirmant de facto la légitimité des structures mises en place sous la présidence de Tidjane Thiam.
Cette décision judiciaire pourrait contribuer à apaiser les tensions internes et renforcer la stabilité du PDCI-RDA à l’approche des échéances électorales à venir. Elle conforte également le leadership de l’ancien patron du Crédit Suisse, dont l’arrivée à la tête du parti marque une volonté de rénovation et de relance politique.
À l’issue du verdict, aucune déclaration officielle n’a été faite par les parties. Cependant, des observateurs politiques estiment que ce jugement pourrait ouvrir la voie à un retour au calme et à un recentrage des débats internes sur les grandes orientations du parti dans l’opposition.
Alfred ZORO-BI
