Noureddin Bongo Valentin, fils aîné d’Ali Bongo ainsi que des proches du cabinet de l’ancien président gabonais ont été mis en examen et incarcérés pour « haute trahison » et « corruption active », trois semaines après le coup d’état qui a renversé le dirigeant déchu.
Le procureur de Libreville, André-Patrick Roponat, a annoncé, ce mercredi 20 septembre que Noureddin Bongo Valentin, le fils aîné d’Ali Bongo, Jessye Ella Ekogha, l’ancien porte-parole de la présidence, ainsi que quatre autres personnes ont « été mises en examen mardi et placées en détention provisoire ».
« Tous les chefs d’inculpation lors de leurs arrestations ont été retenus pour leurs mises en examen », a précisé André-Patrick Roponat, soit « haute trahison contre les institutions de l’État, détournements massifs des deniers publics, malversations financières internationales en bande organisée, faux et usage de faux, falsification de la signature du président de la République, corruption active, trafic de stupéfiants ».
Déférés une première fois le 15 septembre, leurs gardes à vue avaient été prolongées. Hier 19 septembre, ils ont tous été de nouveau entendus par le procureur, de même que Kim Oun, proche conseiller de Sylvia Bongo et une directrice financière de la mairie de Libreville.
Rappelons que le fils d’Ali Bongo avait été coordinateur à la présidence, puis conseiller stratégique de son père au parti PDG, et certains le présentaient comme un successeur potentiel de celui-ci.
Bamba Doukary