COURONNEMENT DE CHARLES III : UNE POLEMIQUE AUTOUR DES DIAMANTS SUD-AFRICAINS DE LA COURONNE REFAIT SURFACE

The Duke of Hamilton carries the Crown of Scotland ahead at the Scottish Parliament in Edinburgh prior to Queen Elizabeth II delivering a speech in the debating chamber to mark the official start of the sixth session of Parliament. Edinburgh, UK on October 2, 2021. Photo by Jeff J Mitchell/PA Photos/ABACAPRESS.COM | 782846_022 Edimbourg Edinburgh Royaume Uni United Kingdom

C’est un événement historique que s’apprêtent à vivre les Britanniques. Ce samedi 6 mai, Charles III sera officiellement proclamé roi d’Angleterre à l’abbaye de Westminster à Londres, par l’archevêque de Canterbury, aux côtés de son épouse la reine consort Camilla. Seulement, entre les invitations et les tensions avec le prince Harry, l’organisation de ce couronnement est un véritable casse-tête pour le palais de Buckingham qui se retrouve au centre de plusieurs polémiques.

S’il a été décidé que la reine Camilla ne portera pas la couronne ornée du diamant indien Koh-i-Noor, dont l’Inde exige le retour, des diamants au nombre desquels le Cullinan sud-africain, en revanche, figureront parmi les symboles du pouvoir au cours de la cérémonie. De quoi raviver les appels de certains Sud-Africains qui exigent leur restitution. La découverte de ce joyau venu d’Afrique du Sud, remonte à 1905, lorsque le plus gros diamant brut au monde, de plus de 3 106 carats, est extrait de la mine de Thomas Cullinan près de Pretoria. Le gouvernement de l’époque, sous le joug britannique, l’achète et l’offre en cadeau d’anniversaire au roi Edouard VII, pour renouer les liens avec la couronne après la guerre des Boers. Envoyé à Amsterdam, aux Pays-Bas, il sera taillé en plusieurs pierres.

Nulle demande officielle de restitution n’a jamais émané des gouvernements sud-africains contemporains. Mais quelques voix de partis d’opposition minoritaires considèrent que ces diamants ont été volés aux Sud-Africains par un gouvernement colonial illégitime. Et une pétition en ligne avait regroupé près de 8 000 signatures pour réclamer leur retour dans un musée du pays.

Autre fait, l’archevêque de Canterbury, Justin Welby, qui officiera la cérémonie avait expliqué les paroles que les sujets devront répéter. Des mots qui avaient attisé la colère des élus anti-monarchie. « Dans une démocratie, c’est le chef de l’État qui devrait prêter serment d’allégeance au peuple, pas l’inverse. Ce genre de bêtises aurait dû mourir avec Elizabeth I, pas survivre à Elisabeth II « , a déclaré Graham Smith, le porte-parole des Républicains.

Bamba Doukary

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