L’ARABIE SAOUDITE, LE NOUVEL ELDORADO DES FOOTBALLEURS

Si dans les années 2010, de nombreuses grandes stars comme Pirlo, Lampard, Henry, Rooney, Beckham ou encore Kaka sont parties aux États-Unis pour un dernier tour de piste, il semblerait que ce ne soit plus la tendance. Désormais, la retraite dorée pour les joueurs en préretraite se passe dans les pays du Moyen-Orient et plus précisément au Qatar et en Arabie Saoudite. Ces pays-là ont besoin de stars pour faire la promotion de leur football et pour faire parler d’eux en général sur la scène internationale. Avec leurs importants moyens financiers, ils réussissent à attirer des têtes d’affiche contre des salaires parfois mirobolants, comme en témoigne l’arrivée du quintuple ballon d’or Cristiano Ronaldo à Al-Nassr, où l’ancien joueur de Manchester United et du Réal Madrid, touchera un salaire de 200 millions d’euros par an. Idem pour les Français Karim Benzema et N,golo Kanté qui auront des salaires tout aussi importants.

Avant eux, ils sont nombreux à avoir fait le choix de rejoindre le Moyen-Orient au crépuscule de leur carrière. On peut citer les exemples Marcel Desailly (Al Gharafa, 2004-2005 ; Qatar SC, 2005-2006), Franck Leboeuf (Al Sadd, 2003-2004 ; Al Wakrah, 2004-2005) ou plus récemment Juninho (Al-Gharafa, 2009-2011), Luiz Gustavo (35 ans), Éver Banega (34 ans), David Ospina (34 ans) ou encore le Français Bafétimbi Gomis (38 ans) qui a également évolué à Al-Hilal pendant quatre ans (2018-2022).

À l’instar de son voisin qatari qui a organisé la Coupe du monde 2022, l’Arabie saoudite, premier exportateur de pétrole brut au monde et plus grande puissance économique du monde arabe, multiplie l’organisation de compétitions sportives dans le désert saoudien (un Grand Prix de Formule 1, un ePrix (Formule électrique), le rallye-raid Dakar, le Saudi Tour cycliste…) pour concurrencer le Qatar et les Émirats Arabes Unis.

La politique du prince héritier Mohamed Ben Salmane, est plus qu’équivoque : promouvoir son pays sur la scène du football international.

Cette décision traduit selon des analystes, la vision du prince héritier qui veut inscrire le « championnat saoudien dans le top 10 mondial ». « L’objectif est de mettre en place une ligue très forte et compétitive et d’élever le niveau des clubs saoudiens », affirme de son côté un responsable du gouvernement saoudien.

Le royaume a aussi été désigné en octobre dernier pour accueillir les Jeux asiatiques d’hiver 2029, une décision critiquée par des défenseurs de l’environnement en raison notamment des conditions climatiques désertiques. Avec toute cette manne financière à dépenser, l’Arabie Saoudite souhaite organiser une Coupe du monde, et les cibles seraient les éditions de 2030 et de 2034.

Ainsi depuis plusieurs mois, l’Arabie Saoudite multiplie, sur le continent africain et ailleurs, les accords de coopération et de développement du football, pour tenter de séduire les fédérations dans la perspective du Congrès de la FIFA.

Rappelons pour terminer qu’en 2024, lors de son 74ᵉ Congrès, la Fifa annoncera le nom des pays organisateurs de la Coupe du monde de football 2030.

Bamba Doukary

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