Le ministre ivoirien de l’Intérieur et de la sécurité, Vagondo Diomandé, a contesté les données de diverses organisations internationales et européennes affirmant que les ressortissants de Côte d’Ivoire étaient fortement représentés parmi les migrants qui ont récemment débarqué sur l’île italienne de Lampedusa. Selon lui, ces accusations ne sont basées que sur les témoignages de personnes en situation irrégulière enregistrées par les autorités italiennes de l’immigration.
Depuis le début du mois de septembre, un grand nombre de migrants ont atteint l’île de Lampedusa, située à moins de 150 kilomètres des côtes tunisiennes, et parmi eux, un nombre significatif serait originaire de Côte d’Ivoire, selon diverses organisations internationales et européennes.
Le ministre ivoirien de l’Intérieur et de la sécurité, Vagondo Diomandé, a réfuté ces allégations en citant des informations de l’agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes Frontex, ainsi que de l’Organisation internationale pour les migrations. Il a souligné que ces accusations reposent uniquement sur les témoignages de personnes en situation irrégulière enregistrées par les services d’immigration italiens. De plus, aucune vérification n’a été effectuée avec l’aide des autorités compétentes de Côte d’Ivoire pour confirmer la nationalité ivoirienne de ces migrants, ce qui est prévu par des accords multilatéraux conclus entre la Côte d’Ivoire et l’Union européenne, notamment le « document partagé », ainsi que d’autres accords bilatéraux conclus avec l’Italie. Face à ces allégations qui nuisent à la réputation de la Côte d’Ivoire, le pays les rejette.
Il est important de noter que plus de 2 500 migrants sont décédés ou portés disparus en tentant de traverser la Méditerranée pour rejoindre l’Europe depuis le début de l’année 2023, selon une déclaration d’un responsable du Haut-commissariat aux réfugiés de l’ONU le 28 septembre. Le voyage depuis l’Afrique de l’Ouest, l’est de l’Afrique et la Corne de l’Afrique vers la Libye et d’autres points de départ sur la côte reste l’un des plus dangereux au monde, avec des risques de décès et de graves violations des droits de l’homme à chaque étape, ont averti les autorités du HCR. Selon leurs données, entre le 1er janvier et le 24 septembre 2023, un total de 186 000 migrants sont arrivés dans le sud de l’Europe (Italie, Grèce, Chypre et Malte), dont 130 000 en Italie, ce qui représente une augmentation de 83% par rapport à la même période en 2022.
Alfred ZORO-BI
