Selon un décret du 8 juillet, l’activiste Kemi Seba a perdu sa nationalité française. Cette décision, publiée au Journal Officiel le 9 juillet, fait suite à une procédure initiée par le ministère de l’Intérieur en février. Kemi Seba, connu pour son activisme contre le néocolonialisme et ses critiques de la présence française en Afrique, a exprimé sa satisfaction sur les réseaux sociaux.
Ses relations avec la Russie et l’Iran, ainsi que son soutien aux régimes militaires du Sahel, ont suscité la méfiance des autorités françaises. Des documents révélés l’an dernier montrent qu’il a été financé par le groupe Wagner entre 2018 et 2019. Il a également participé à des manifestations contre le franc CFA en Afrique et a été accusé d’être un relais de la propagande russe.
En réponse à ces accusations, Kemi Seba a brûlé son passeport français en mars et se dit « libéré du fardeau de la nationalité française ». Il dispose aussi de la nationalité béninoise, et pour lui retirer la nationalité française, trois conditions devaient être réunies : avoir une autre nationalité, se comporter comme un citoyen de cet État, et commettre des actes contraires aux intérêts de la France.
Alfred ZORO-BI