Le mardi 16 juillet, la Côte d’Ivoire est devenue le 10e pays africain à adhérer à la Convention des Nations Unies sur l’eau, un traité international visant à améliorer la gestion partagée des ressources en eau transfrontalières. Avec une population de près de 30 millions d’habitants, en croissance de 2,5% par an, la Côte d’Ivoire fait face à des défis majeurs pour répondre aux besoins en eau. Le pays partage huit de ses bassins fluviaux avec des voisins tels que le Ghana, le Burkina Faso, le Mali, la Guinée, le Liberia et la Sierra Leone.
Les ressources en eau de la Côte d’Ivoire sont menacées par l’urbanisation et les effets du réchauffement climatique, qui entraînent des sécheresses ou des inondations. La qualité de l’eau se dégrade également à cause de la pollution, de l’orpaillage illégal et de la mauvaise gestion des eaux usées.
Cependant, la Côte d’Ivoire n’est pas un cas isolé. Selon la Banque africaine de développement (BAD), seulement 58% des Africains ont accès à l’eau potable, et les événements climatiques extrêmes coûtent au continent entre 2 et 9% de son PIB.
Face à ces enjeux, la Côte d’Ivoire a jugé essentiel de renforcer la coopération transfrontalière pour mieux gérer ses ressources en eau. En adhérant à la Convention des Nations Unies sur l’eau, le pays espère également améliorer la gestion de ses réserves d’eau souterraines, cruciales pour l’adaptation au changement climatique. Des pays comme le Sénégal, la Gambie, la Guinée-Bissau et la Mauritanie ont déjà créé un organe conjoint pour une meilleure gestion de leurs eaux souterraines, montrant la voie à suivre.
La Côte d’Ivoire et ses voisins sont désormais engagés à relever ces défis ensemble.
Alfred ZORO-BI





















