TCHAD : UNE DEMANDE DE DEPART DES FORCES FRANÇAISES AVANT LE 31 JANVIER 2025,DES NEGOCIATIONS EN COURS

Le Tchad a éventuellement demandé le retrait des forces françaises présentes sur son sol d’ici au 31 janvier 2025, marquant une nouvelle étape dans le processus de désengagement militaire après la rupture récente des accords de défense et de coopération militaire entre les deux pays. Cette demande, formulée jeudi 19 décembre, a été confirmée à la fois par des sources tchadiennes et françaises, selon RFI.

Cette requête, perçue comme une injonction par Paris, a jeté une ombre supplémentaire sur les relations entre les deux pays. Des militaires responsables français jugent le délai extrêmement court pour un retrait ordonné, reflétant les défis logistiques que représente le désengagement de près de 1 000 soldats et de nombreux équipements. Selon ces mêmes sources, cette exigence serait avant toute une pression exercée par des éléments influents au sein du pouvoir tchadien.

Cependant, les négociations restent en cours entre les deux parties. À Paris comme à Ndjamena, les discussions, bien que techniques, se dérouleraient dans un climat constructif. Les autorités tchadiennes insistant sur la qualité du partenariat bilatéral, soulignent que cette situation ne doit pas être comparée à celle des autres pays de l’Afrique de l’Est et du Sahel. Un premier calendrier de retrait, s’étendant jusqu’en mars 2025, aurait été rejeté par Ndjamena, qui privilégierait un départ avant la fin février, idéalement avant le début du ramadan.

Les efforts pour trouver un compromis se multiplient, tandis que les étapes concrètes du retrait sont déjà visibles. Les avions Mirage 2000, stationnés sur la base aérienne de Ndjamena, ont récemment quitté le pays. Les entreprises françaises de Faya-Largeau, où sont déployés 50 soldats, et d’Abéché, qui abritent environ 100 hommes, seront évacuées à partir de la semaine prochaine.

Néanmoins, les contraintes logistiques restent un obstacle majeur. Les militaires français rappellent que les distances entre ces sites et la capitale tchadienne étaient nécessairement plusieurs jours de trajet. Par ailleurs, le démantèlement du camp Kossei, qui constitue une infrastructure stratégique, représente une étape complexe. Selon eux, assurer un retrait sécurisé et ordonné demande du temps et une organisation rigoureuse.

Les discussions se poursuivent donc pour parvenir à une solution mutuellement acceptable, tout en garantissant que le processus de désengagement reste progressif et maîtrisé.

Alfred ZORO-BI

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