Le 12 février 2025, une émeute a éclaté au Camp pénal de Bouaké, en Côte d’Ivoire, après une fouille ayant permis la saisie d’une quantité importante de drogue. Mécontents, les détenus ont causé d’importants dégâts matériels dans leurs cellules avant que les forces de l’ordre, y compris la police, la gendarmerie et les services pénitentiaires, n’interviennent pour rétablir le calme. Un détenu a été blessé pris en charge dans un centre de santé, tandis que les forces de sécurité restent mobilisées sur place jusqu’au nouvel ordre.
Ce type d’incident n’est pas isolé en Afrique de l’Ouest. En juin 2024, une opération similaire au Camp pénal de Liberté 6, à Dakar (Sénégal), avait dégénéré en émeute après la saisie de téléphones portables, de chanvre indien et d’armes blanches. Les détenus avaient mis le feu à effets leurs personnels pour exprimer leur colère face aux méthodes employées par les gardiens.
Ces événements mettent en lumière les tensions persistantes dans les prisons de la région, où les conditions de détention et les mesures de sécurité sont souvent sources de conflits. Si les fouilles sont essentielles pour lutter contre le trafic de drogue et d’objets interdits, elles révèlent aussi des complicités internes et exacerbent le mécontentement des détenus. Les autorités sont donc confrontées à un double défi : renforcer la sécurité tout en améliorant les conditions carcérales pour prévenir de nouvelles émeutes.
Alfred ZORO-BI