La coalition pour l’alternance pacifique en Côte d’Ivoire a été officiellement lancée le lundi 10 mars 2025 à Abidjan. Cette nouvelle alliance regroupe 25 partis politiques de l’opposition, dont le Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) dirigé par Tidjane Thiam, le Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (Cojep) de Charles Blé Goudé, ainsi que le Front Populaire Ivoirien (FPI) de Pascal Affi N’Guessan.
Cette coalition ambitionne d’instaurer un dialogue politique inclusif et de promouvoir des réformes électorales en vue des prochaines échéances électorales. Les responsables de cette alliance estiment que la transparence et l’équité du processus électoral sont des conditions essentielles pour garantir la stabilité du pays et prévenir les crises post-électorales. Ils appellent ainsi à une révision du cadre électoral, notamment en ce qui concerne la composition de la Commission Électorale Indépendante (CEI) et l’établissement des listes électorales.
Les leaders des partis membres de la coalition ont exprimé leur volonté de travailler ensemble, malgré leurs différences idéologiques, afin de présenter une alternative crédible au pouvoir en place. Lors du lancement officiel, Tidjane Thiam a insisté sur la nécessité d’unir les forces de l’opposition pour instaurer un climat démocratique propice à une alternance pacifique. De son côté, Charles Blé Goudé a souligné que cette coalition vise à éviter les tensions politiques et à privilégier la voie du dialogue pour résoudre les désaccords.
La coalition pour l’alternance pacifique entend également mobiliser la société civile et les acteurs internationaux pour obtenir un cadre électoral consensuel. À l’approche des élections générales de 2025, elle espère fédérer un large soutien autour de ses revendications et peser dans le débat politique national.
Le gouvernement ivoirien n’a pas encore officiellement réagi à la création de cette coalition. Cependant, certains observateurs estiment que cette initiative pourrait redessiner l’échiquier politique en Côte d’Ivoire et influencer la dynamique des futures élections. Reste à savoir si cette alliance tiendra sur la durée et parviendra à imposer ses revendications dans le débat national.
Alfred ZORO-BI
