ISRAËL ANNONCE AVOIR TUE HASSAN NASRALLAH, LE CHEF DU HEZBOLLAH, LORS D’UNE FRAPPE AERIENNE

L’armée israélienne a déclaré samedi avoir éliminé Hassan Nasrallah, le leader du Hezbollah libanais, lors d’une frappe menée la veille sur le quartier général du mouvement islamiste armé à Beyrouth. L’annonce a été faite par le lieutenant-colonel Nadav Shoshani, porte-parole de l’armée israélienne pour la presse internationale, via le réseau social X. Cette déclaration a été confirmée par un autre porte-parole militaire, le capitaine David Avraham, qui a affirmé à l’AFP que Nasrallah avait été « éliminé ».

Pour l’heure, le Hezbollah n’a ni confirmé ni démenti cette information. Ce silence alimente les spéculations, car ce n’est pas la première fois que des rumeurs sur la mort de Nasrallah circulent. En 2006, lors du conflit entre Israël et le Hezbollah, des rumeurs similaires avaient émergé après une brève disparition du chef du Hezbollah, avant qu’il ne refasse surface publiquement.

Le général Herzi Halevi, chef d’état-major de l’armée israélienne, a de son côté déclaré que cette frappe s’inscrit dans la continuité de la politique israélienne visant à neutraliser toute menace contre l’État hébreu. Il a précisé : « Nous n’avons pas encore utilisé tous les moyens à notre disposition. Le message est clair : quiconque menace les citoyens d’Israël, nous saurons comment l’atteindre. »

En plus de Nasrallah, la frappe israélienne de vendredi aurait également causé la mort d’Ali Karaké, commandant du front sud du Hezbollah, ainsi que de plusieurs autres hauts responsables de l’organisation. L’armée israélienne a précisé que Nasrallah, durant ses 32 ans à la tête du Hezbollah, avait orchestré de nombreuses attaques contre des civils et des soldats israéliens, et était directement responsable de la planification et de l’exécution de milliers d’opérations terroristes à travers le monde, souvent ayant coûté la vie à des civils de diverses nationalités.

Le Hezbollah a intensifié ses tirs de roquettes vers Israël après le déclenchement de la guerre entre le Hamas et l’armée israélienne le 7 octobre 2024, dans ce qui est considéré comme un soutien direct au mouvement islamiste palestinien, son allié de longue date. Ce conflit a débuté à la suite d’une attaque surprise du Hamas dans le sud d’Israël, qui a marqué une escalade dramatique dans la région.

Une source anonyme, proche du Hezbollah, a indiqué à l’AFP que le contact avec Hassan Nasrallah avait été perdu depuis la frappe israélienne de vendredi soir sur le bastion du mouvement dans la banlieue sud de Beyrouth. Cette perte de communication alimente encore plus les spéculations sur le sort du leader du Hezbollah.

Si la mort de Nasrallah est confirmée, cela marquerait un tournant majeur dans la lutte entre Israël et le Hezbollah, une organisation classée terroriste par de nombreux pays, notamment les États-Unis, l’Union européenne et Israël. Nasrallah, qui dirigeait le Hezbollah depuis 1992, était considéré comme une figure clé dans la stratégie militaire et politique de l’organisation, et son élimination pourrait avoir des répercussions sur la dynamique du conflit régional.

Alfred ZORO-BI

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