Dans la nuit du 22 au 23 juin 2025, les États-Unis ont mené plusieurs frappes ciblées sur des installations militaires iraniennes, marquant un tournant majeur dans les tensions déjà vives entre Washington et Téhéran. Selon des sources officielles américaines, ces frappes ont visé des sites liés aux Gardiens de la Révolution islamique, notamment des dépôts de munitions, des infrastructures de commandement et des positions de lancement de drones dans l’ouest et le sud de l’Iran.
Le Pentagone affirme que cette opération constitue une riposte « proportionnée et précise » à une série d’attaques menées récemment par des groupes armés pro-iraniens contre des bases américaines en Irak et en Syrie. L’administration américaine justifie cette action en invoquant la nécessité de protéger ses forces déployées dans la région et de « dissuader toute nouvelle agression ».
Du côté iranien, les autorités dénoncent une violation flagrante de leur souveraineté nationale. Le ministère des Affaires étrangères a convoqué le chargé d’affaires suisse, représentant les intérêts américains à Téhéran, pour protester fermement contre ce qu’il qualifie d’« acte de guerre ». L’Iran promet une réponse « ferme et stratégique », sans pour autant préciser la nature de ses représailles.
Cette escalade militaire survient dans un contexte particulièrement tendu au Moyen-Orient, où les conflits par procuration entre puissances régionales et internationales se multiplient. Les frappes américaines risquent de provoquer un embrasement plus large dans la région, alors même que les tentatives de relance de l’accord sur le nucléaire iranien de 2015 sont au point mort.
Sur le plan international, les réactions sont partagées. Tandis que certains alliés des États-Unis expriment leur soutien à l’action de Washington, d’autres pays appellent à la retenue et à la reprise du dialogue diplomatique. L’ONU a convoqué une réunion d’urgence du Conseil de sécurité pour examiner les implications de cette opération militaire.
En frappant directement le territoire iranien, les États-Unis franchissent un seuil symbolique et stratégique qui pourrait redéfinir les rapports de force dans la région. Reste à savoir si cette démonstration de force dissuadera Téhéran ou, au contraire, alimentera un cycle de représailles de plus en plus incontrôlable.
Alfred ZORO-BI
