Le Népal traverse une crise politique et sociale sans précédent après la démission forcée du gouvernement cette semaine, conséquence directe d’immenses manifestations qui ont secoué le pays. En colère contre une corruption endémique et un chômage qui frappe de plein fouet la jeunesse, des milliers de manifestants ont pris d’assaut les rues de Katmandou et d’autres grandes villes, exigeant des réformes profondes et une nouvelle gouvernance. La tension a atteint son paroxysme lorsque plusieurs symboles du pouvoir, dont le bâtiment du Parlement, ont été saccagés par des foules en colère, traduisant la rupture totale entre la population et ses dirigeants.
Cette révolte, portée essentiellement par la jeunesse, révèle un profond malaise social et politique. Avec un taux de chômage élevé et des perspectives économiques limitées, une grande partie de la population, notamment les jeunes diplômés, accuse la classe politique d’immobilisme et de détournements. Le slogan « Un nouvel avenir pour le Népal » s’est imposé comme le cri de ralliement des manifestants, témoignant de la volonté d’un changement radical.
Face à l’ampleur de la contestation, le Premier ministre a présenté sa démission, reconnaissant l’incapacité de son gouvernement à apaiser la colère populaire. Le pays se retrouve désormais à la croisée des chemins, entre la nécessité d’organiser rapidement une transition politique crédible et le risque d’un vide institutionnel susceptible d’aggraver les tensions. La communauté internationale suit de près l’évolution de la situation, appelant au dialogue et à la retenue.
Alfred ZORO-BI





















