La famille de Feu Félix Houphouët-Boigny s’oppose à la vente de l’hôtel Masseran à Paris par l’État de Côte-d’Ivoire, trente ans après son décès. C’est la notaire judiciaire Monique Agueh-Tahou, chargée du règlement de la succession de Félix Houphouët-Boigny, qui a contesté devant les tribunaux français la vente de cet hôtel que le défunt chef de l’État ivoirien avait acquis en 1978. L’affaire fait grand bruit car le prix de vente du bien s’élève à 150 millions d’euros, soit près de 100 milliards de Fcfa.
L’acte d’opposition à la vente de l’hôtel particulier a été remis par le parquet de Paris à l’ambassadeur de Côte d’Ivoire en France, Maurice Kouakou Bandaman, selon les informations du journal Africa Intelligence, anciennement connu sous le nom de La lettre du continent.
Dans cet acte d’opposition, le notaire rappelle que l’ancien Chef d’État était marié sous le régime de la communauté légale avec Marie-Thérèse Houphouët-Boigny. Il souligne que l’hôtel, contrôlé par le couple, n’aurait pas dû être exclu de la succession. De manière surprenante, affirme le notaire, ces parties ont été retrouvées entre les mains de personnes prétendant agir au nom de la République de Côte d’Ivoire, sans qu’aucune transaction juridique ou financière n’ait été effectuée.
Notons que l’État de Côte d’Ivoire espère obtenir 98 milliards 250 millions de francs CFA de la vente, confiée à l’agence immobilière de prestige Barnes International, selon des informations obtenues d’une source proche du dossier.
Alfred ZORO-BI
