CELEBRATION DE LA FETE DU TRAVAIL : LES 800 AGENTS DE LA MAIRIE DU PLATEAU INTERPELLENT LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE

Ce mercredi 1er mai 2024, la cour de la Mairie du Plateau a abrité la traditionnelle célébration de la fête du travail organisée par le Conseil municipal au profit des agents de la Mairie. Cette fête est l’occasion pour les agents et les autorités municipales de communier mais aussi d’échanger franchement sur la condition des travailleurs afin d’y apporter des réponses consensuelles. Défilé pédestre et motorisé, chorégraphie militaire, ambiances musicales et compétitions de jeux de société ont été au menu de cette édition.

Prenant la parole au nom des agents, Mikalo Eloi, Secrétaire général local du Syndicat national des personnels communaux de Cote d’Ivoire (SYNAPECOCI) a tenu à remercier le Député Maire Jacques Ehouo et le Conseil municipal du Plateau pour les nombreux efforts faits dans le sens de l’amélioration des conditions de travail des agents de la Mairie du Plateau, non sans soumettre quelques doléances au nombre desquelles la prise en compte dans les budgets des mairies des mesures sociales accordées aux fonctionnaires et agents de l’Etat par le Président de la République, la décoration des agents municipaux ayant plus de 15 ans d’ancienneté et la revalorisation des salaires de tous les agents.

Avant de terminer, le SG local du SYNAPECOCI a fait un véritable plaidoyer à l’endroit du Chef de l’Etat : « Depuis quelques semaines, des rumeurs inquiétantes sur un projet de suppression de la commune du Plateau nous parviennent. Ces rumeurs sont nées de la contribution d’un prétendu libre penseur qui estime que la commune du Plateau doit être supprimée et que ses prérogatives soient réparties entre le District autonome d’Abidjan et les communes voisines du Plateau. Face à cette situation inédite qui implique aussi la suppression de la Mairie et met en péril nos emplois, nous les agents, sommes inquiets. Il est important de préciser qu’en tant qu’agents de la Mairie du Plateau nous avons de nombreux acquis en termes de conditions de travail et d’avantages sociaux : nous bénéficions du transport gratuit que les deux derniers conseils municipaux ont bien voulu nous octroyer puis renforcer avec 10 cars de transports desservants toutes les communes de la ville d’Abidjan. Nous bénéficions aussi d’une assurance maladie de 80% pour nos ayants droits et nous-mêmes, ce qui nous épargne des frais de santé trop importants. Nous ne pouvons occulter les nombreuses innovations technologiques qui nous sont mises à disposition avec la digitalisation de nos services et le pointage biométrique qui apporte une motivation supplémentaire à être présent de façon assidue au travail et de donner le meilleur de nous-même. Que dire de la promotion immobilière M’Prato Comoé (située sur la route de Yaou), par lequel la Mairie a acquis 5 hectares de terrains dont 3 seront dédiés à la construction de logements au profit des agents ? Grace à ce projet visionnaire de haute portée sociale, chaque agent de mairie peut rêver à avoir un toit, quelle autre mairie est capable de faire ça ? Vouloir aujourd’hui supprimer la Mairie du Plateau c’est ne pas considérer la vie de près de 800 agents qui y travaillent jour et nuit pour le bon fonctionnement de l’administration, c’est aussi menacer la vie de centaines de familles qui dépendent de ces agents. Alors que nous espérons de tous nos vœux bénéficier, des mesures de grâce du Président de la République comme la Prime ADO, la revalorisation de certaines indemnités, ce n’est pas l’heure de ce genre de débats qui sèment le trouble dans l’esprit des agents des collectivités. C’est donc un véritable cri de cœur que nous lançons au Chef de l’Etat Son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA, pour qu’il mette un terme à ce débat qui tend à réduire à néant ses nombreux efforts en faveur des agents de l’administration municipale » a-t-il déclaré.

Représentant le Député Maire Jacques EHOUO, en mission hors du pays, KOBLAVI-Dibi Michel, Premier Adjoint au maire du Plateau, a pour sa part tenu à féliciter les agents pour leur dévouement au travail et leur a annoncé que toutes leurs doléances seront présentées au Député Maire et que la plupart d’entre elles pourront être satisfaites. Concernant l’affaire de la suppression de la commune il s’est voulu rassurant. Il a déclaré que la suppression d’une commune ne peut être prise que par un décret présidentiel. Il a affirmé que la tutelle (DGDDL) et la Préfecture d’Abidjan ont lors du dernier Conseil Municipal du 16 avril dernier affirmé que cette question n’était pas à l’ordre du jour.

Les agents et les membres du Conseil municipal ont ensuite partagé un repas avant de se séparer dans l’ambiance musicale assurée par l’orchestre de la Mairie.

Alfred ZORO-BI

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