Un navire battant pavillon de la Barbade, le « Zimrida », transportant 20 000 tonnes de nitrate d’ammonium, est actuellement en rade extérieure du port d’Abidjan, suscitant de vives préoccupations parmi les populations et les autorités locales.
Une cargaison sous haute surveillance
Arrivé le 30 décembre 2024, le cargo transporte une cargaison sensible, dont 3 000 tonnes sont destinées à être déchargées en Côte d’Ivoire. Le nitrate d’ammonium, bien qu’essentiellement utilisé comme fertilisant dans l’agriculture, est également connu pour sa dangerosité, notamment en cas de stockage ou de manipulation inadéquate. Cette situation fait écho à des incidents tragiques passés, comme l’explosion au port de Beyrouth en 2020.
Face à ces risques potentiels, les autorités ivoiriennes ont immédiatement pris des mesures préventives. Le navire a été maintenu en rade extérieure, hors des eaux ivoiriennes, et ne pourra accéder au port qu’après des évaluations approfondies. Une réunion décisive entre les autorités portuaires, le propriétaire de la marchandise et le transporteur est prévue ce lundi 6 janvier pour déterminer la marche à suivre.
Garantir la sécurité et rassurer les populations
Les autorités portuaires d’Abidjan ont insisté sur le fait que toutes les marchandises transitant par les ports ivoiriens sont soumises à des contrôles rigoureux. Dans un communiqué, elles ont affirmé que des mesures de précaution supplémentaires seront mises en place pour éviter tout incident. Ces assurances visent à calmer les inquiétudes croissantes de la population, qui reste marquée par les conséquences potentielles d’une explosion de cette ampleur.
Une sensibilisation accrue
Ce nouvel épisode met en lumière la nécessité de renforcer les mesures de sécurité dans le transport et le stockage des matières dangereuses. Le gouvernement ivoirien semble déterminé à tirer les leçons des incidents passés en mettant l’accent sur la prévention et la transparence.
Le rappel des faits
Le nitrate d’ammonium est une substance couramment utilisée dans l’agriculture pour ses propriétés fertilisantes. Cependant, il devient extrêmement instable lorsqu’il est exposé à de fortes chaleurs ou à une mauvaise manipulation. Les explosions causées par cette matière dans différents ports à travers le monde ont montré à quel point une vigilance stricte est essentielle.
Pour l’heure, le « Zimrida » demeure en rade extérieure, sous surveillance stricte. La Côte d’Ivoire, en tant que plaque tournante régionale, est consciente des enjeux liés à la gestion de telles marchandises et semble prête à prendre toutes les dispositions nécessaires pour garantir la sécurité de ses citoyens.
Alfre ZORO-BI
