Le Ministre des Ressources Animales et Halieutiques, Sidi Tiémoko Touré, a officiellement lancé le repos biologique 2025, une mesure stratégique visant à reconstituer les stocks de poissons et à garantir la durabilité du secteur de la pêche en Côte d’Ivoire. Cette initiative, qui s’aligne sur les engagements nationaux et internationaux du pays, notamment ceux issus de la Convention des Nations Unies sur le Droit de la Mer de 1982, marque une étape décisive dans la gestion responsable des ressources halieutiques ivoiriennes. Le repos biologique se traduit par une interdiction temporaire de la pêche dans les eaux maritimes et continentales, selon un calendrier précis : du 1er au 31 juillet pour la pêche artisanale, et du 1er juillet au 31 août pour la pêche semi-industrielle et industrielle. Pour les eaux douces (fleuves, lagunes et lacs), le repos est encouragé sur une base volontaire, sous la forme d’un « repos citoyen ». En vigueur depuis 2023, cette politique commence à porter ses fruits : en août 2024, les captures artisanales ont enregistré une hausse de 45 % par rapport à 2022, et la qualité des prises s’est nettement améliorée. Le ministre a salué l’engagement des acteurs du secteur et a appelé à une mobilisation collective pour respecter scrupuleusement cette mesure. L’objectif du gouvernement est clair : atteindre une production halieutique nationale de 150 000 tonnes d’ici 2028, contre 78 000 tonnes en 2022. Le repos biologique s’impose ainsi comme un pilier essentiel de la politique ivoirienne pour une pêche durable, bénéfique à la fois pour l’environnement, l’économie et les générations futures.
Dérush KANGAH
