Ce soir à 19h, le Stade Alassane OUATTARA d’Ebimpé ne sera pas seulement le décor d’un match de football : il sera le cœur battant d’une nation entière, suspendue à 90 minutes d’émotion brute, de sueur et d’espoir. La Côte d’Ivoire affronte le Kenya dans ce qui s’annonce comme l’ultime bataille des éliminatoires de la Coupe du Monde 2026, un face-à-face décisif où chaque passe, chaque duel et chaque frappe comptera double. Une victoire propulserait les Éléphants vers leur quatrième participation à une phase finale de Coupe du Monde, une perspective aussi exaltante qu’exigeante. Depuis leur sacre à la CAN 2023, les hommes d’Emerse Faé ont su maintenir une dynamique positive, faite de rigueur tactique, de solidarité collective et d’un esprit conquérant. Mais ce soir, tout cela devra se sublimer. Car en face, le Kenya n’est pas venu jouer les figurants. Motivés par l’opportunité historique d’une première qualification mondiale, les Harambee Stars se présenteront avec la rage de ceux qui n’ont rien à perdre et tout à prouver. Dans ce contexte, la ferveur populaire ne sera pas un simple décor de fête, mais un levier essentiel de la performance. L’appel du Ministère des Sports à une mobilisation massive ne résonne pas comme une formalité : il est l’expression d’une stratégie psychologique vitale. Le peuple ivoirien est invité à faire corps avec son équipe, à remplir les tribunes d’Ebimpé d’une marée orange, de chants, de clameurs et d’ondes positives. Car au-delà du jeu, ce match incarne une vision. Il s’agit de prouver que la victoire de la CAN n’était pas un aboutissement, mais un tremplin. Que cette équipe, forgée dans le feu de la compétition continentale, est prête à franchir un nouveau cap, à inscrire son nom dans la légende et à faire entendre à nouveau l’Abidjanaise résonner sur les scènes les plus prestigieuses. Ce soir, les joueurs n’endosseront pas seulement un maillot : ils porteront les rêves de tout un peuple, la fierté d’un parcours, et l’élan d’une ambition retrouvée. À Ebimpé, c’est bien plus qu’un match qui se joue. C’est un rendez-vous avec l’Histoire.
Dérush KANGAH
